Jaime MANTIR - Fabrice KERVELLA

Une chanson pour oiseaux

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René BENOIT “Parolier”

Il est parfois bien difficile dans le matin

De croire qu’il se lève pour nous un jour de fête

Alors que sous la fenêtre le chant du serin

Avec aplomb un air nous installe dans la tête

Vite du lit vous sautez et sans plus tarder

Vers la rivière vous allez pour vous y baigner

Vous croyant seul soudain la chanson vous poussez

Mais le serin vous a rejoint pour l’air le répéter

Et c’est ainsi que la première mélodie

Sans cesse tourne s’en va et à nouveau revient

Et que les oiseaux reprennent depuis leurs nids

Dans les buissons cachés le long du chemin

Les musiciens recherchent le tube de l’été

Griffonnent des partitions sur les feuilles de papier

Des notes suivies de paroles entremêlées

Empoignant la guitare pour des accords trouvés

Ce n’est plus un serin qui écoute séduit

Cet air nouveau que l’homme invente du bout des doigts

Il ne sait pas qu’en sa tête il a mûri

Et que du temps il lui fallut pour qu’il y croie

Soudain dans les ramures les oiseaux se sont tus

À peine virent-ils l’homme partir par le chemin

Comprenant qu’au long du jour ils n’entendront plus

Sa voix chantant les couplets et les refrains

Mais où va-t-il si loin ensemble s’écrièrent-ils

Nulle part ailleurs il n’aura de spectateurs

Toujours prés à lui faire retrouver le fil

S’il lui arrivait de commettre des erreurs

Déclamer des chansons en salle ne peut se faire

Quand on a pour soi un théâtre de verdure

Permettant aux notes de rouler dans les airs

Et aux paroles de se poser sur la verdure

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