René BENOIT “Parolier”
J’ai beaucoup aimé marchant autour du monde
Des peuples réunis par une même musique
Qu’elle vienne du piano ou du balafon
Sitôt du village voisin on donne la réplique
Des méthodes ancestrales à celles plus appliquées
Dès les premières notes lancées elles font bouger
Invitant le vent des ramures faire onduler
Et même des esprits les faire chavirer
Mais comment des hommes ignorant l’écriture
Ont imité la fleur qui faire naître sa parure
Cherchant comme l’oiseau le trille le plus pure
Afin que le rythme ne connaisse de rupture
Les premières notes naquirent sans doute d’un bois
Frottant une branche voisine pour lui dire son émoi
La seconde quand elle répondit tout ça pour moi
De mon écorce ni de mes feuilles je ne le crois
On sait l’homme intelligent à défaut d’instinct
Tendant l’oreille allant par les nombreux chemins
Accompagnant le bruit en frappant dans ses mains
Ravi de faire sourire enfin les petits matins
Avisant un tronc creux sans plus il le frappa
Heureux du son qui sans tarder s’en échappa
Quand la nuit doucement sur le monde se posa
Elle invita les hommes à faire quelques pas
Depuis dans la savane le soir roulent les tambours
D’un même élan annonçant la fin du jour
Sans que jamais on songea à compter à rebours
Ni même du chemin à en faire des détours
Depuis autour du monde on danse la java
Mais dans certains pays c’est aussi la roumba
Tandis qu’au sud on lui préfère la salsa
Ou on se laisse aller à une bossa-nova