René BENOIT “Parolier”
Braves gens, vous pouvez dormir tranquilles
On a arrêté celui qui semait la terreur
Celui qui se prenait pour la boule du jeu de quilles
Et même qu’il prétendait être le dernier empereur
Dans la rivière, il cherchait à noyer le poisson
Dangereux il fut, car il fusillait du regard
On lui attribua même le bris du vase de Soissons
On le surprit aussi à rugir tel un couguar
Par méchanceté, il mangea la truite de Schubert
Chez lui, il battait le beurre et fouetter la crème
Dans les rues il démontait les réverbères
On l’a compris, il n’aimait que les problèmes
Il se mit aussi les gens de couleurs à dos
Il prenait plaisir à toujours broyer du noir
Du livre du Bedeau supprima le crédo
Et du châtelain, mit le feu à son manoir
Des visages heureux, il effaçait les sourires,
Leur arrachait des larmes et fendait aussi les cœurs
Coupait les fleurs les empêchant de refleurir
Des gens naïfs, était le plus grand arnaqueur
Il semait le désarroi dans toute la région
Il aimait aussi étouffer toutes les rumeurs
Tous souhaitèrent qu’il s’enrôle dans la légion
Après qu’il eut volé tout le grain du semeur
La police le surprit à violer le règlement
Croyant s’en sortir il aveugla l’opinion
Excitait les bœufs pour entendre leurs beuglements
Certains, dire même il faut que nous l’exterminions
Dans les chaumières désormais, respirez braves gens,
Les artistes ne verront plus leurs œuvres massacrées,
Les riches pourront à nouveau compter leur argent
La paix peut maintenant être consacrée.
