René BENOIT “Parolier”
Je sais un endroit du monde
Qui jamais n’aura son pont
De ses eaux on ne voit le fond
De lui naissent tous les sons
Celui qui ne l’a jamais vu
Ce lieu ne l’ayant su
Bien sûr n’aurait cru
Qu’un de ses hôtes ait disparu
Un matin on l’a retrouvé
Loin très loin de son marais
Ne comprenant qu’il surprenait
Les gens autour de lui effrayés
Il était parti un soir
Profitant de la lune noire
Afin qu’on ne puisse le voir
S’évader de son territoire
Se glissant dans les eaux sombres
Sous les ramures laissant son ombre
Il arriva sans encombre
Sur la plage d’un Nouveau Monde
Jamais il ne s’était douté
Qu’un matin il eut trouvé
Une plage immense désertée
Pas même un arbre n’y fut planté
Comment ce lieu si grand d’ailleurs
Pouvait des hommes faire battre le cœur
Pouvant rester durant des heures
Allongés si loin du bonheur
C’est alors que notre ami comprit
Qu’hors du marais il n’y a plus de vie
Rien à se mettre sous la dent
C’est le comble du caïman